RESPONSABLES SCIENTIFIQUES
Laurette Piani (laurette.piani@univ-lorraine.fr) & Jessica Flahaut (jessica.flahaut@univ-lorraine.fr)
Description
Le Soleil s’est formé suite à l’effondrement local d’un nuage moléculaire dense, il y a 4,57 milliards d’années. Une partie de la poussière et du gaz du nuage moléculaire a été retenue autour du Soleil en formation et a constitué un disque d’accrétion à partir duquel les planètes et différents corps du Système Solaire se sont formés.
Si les principales étapes de la formation du Système Solaire sont connues dans les grandes lignes, les conditions de formation des premiers solides, d’accrétion et d’évolution précoce des planétésimaux ainsi que la chronologie des évènements ayant abouti à la formation de la Terre et des autres planètes rocheuses restent encore aujourd’hui largement méconnues. Les conditions physico-chimiques régnants à l’intérieur et à la surface de la jeune Terre ainsi que la présence d’eau liquide ont sûrement joué un rôle prépondérant dans son évolution géodynamique précoce et, in fine, dans l’émergence de la vie.
L’objectif principal du thème est de progresser dans la compréhension de ce qui a fait la spécificité de notre Système Solaire, et en son sein, de notre planète Terre. Pour cela, les chercheurs du thème mettent en œuvre des approches couplant études minéralogiques, pétrographiques, chimiques et isotopiques de la matière extraterrestre et terrestre, analyses de données de télédétection spatiale et simulations expérimentales. Ces travaux sont réalisés à la fois par des études au laboratoire et via l’implication de chercheurs du thème dans les programmes d’exploration des agences spatiales internationales.
POUR EN SAVOIR PLUS
Nature et origine des briques planétaires
Les météorites primitives, encore appelées chondrites, sont les reliquats des briques à partir desquelles les planètes telluriques se sont formées. De ce fait, leur étude est nécessaire à la compréhension de la composition de la jeune Terre et de son évolution physico-chimique vers l’habitabilité. Les chercheurs du thème s’intéressent aux les processus et à la chronologie de formation des premiers solides au sein du disque protoplanétaire, ainsi qu’à l’accrétion des embryons planétaires.
Les chondrites proviennent de petits corps du Système Solaire n’ayant que peu évolués géologiquement depuis leur formation, il y a 4.57 milliards d’années. Elles constituent donc des archives de la matière solide du disque protoplanétaire. Les chondres, sphérules silicatées et composants majoritaires des chondrites, fournissent des informations primordiales sur la structure et la dynamique du disque protoplanétaire et les processus physico-chimiques qui s’y sont déroulés. Ils permettent également d’obtenir des contraintes sur les conditions et la chronologie de formation de notre planète.
Les chondres constituent un des objets d’étude centraux du thème. En effet, les chercheurs du thème abordent les caractéristiques des chondres par plusieurs approches observationnelles, analytiques et expérimentales. Les objectifs sont de déterminer à la fois (i) la chronologie de formation de ces objets (datations Al-Mg), (ii) leur histoire thermique (expériences de hautes températures, étude des textures et des comportements chimiques et isotopiques – Li, Mg, O), et (iii) l’évolution de la matière dans le disque (compositions des précurseurs des chondres, et conditions chimiques et rédox de leurs environnements de formation). L’accent est mis sur la caractérisation exhaustive des chondres dans les différents types de chondrites, notamment les chondrites originaires des zones internes du disque d’accrétion correspondant au lieu de formation de la Terre et les planètes rocheuses. Les chondres étant le composant majoritaire des chondrites et, de ce fait, des premières briques à partir desquels les corps planétaires se sont formés, nous cherchons également à quantifier les abondances et déterminer les caractéristiques chimiques des éléments H, C, N, O, S et halogènes constitutifs des molécules propices à l’émergence et au maintien de la vie sur Terre. En parallèle, les travaux déjà menés sur la distribution de l’eau et d’autres éléments volatils (azote et gaz rares) et des composés organiques dans le disque protoplanétaire se poursuivent par l’application de méthodes d’analyses in situ (sonde ionique) et en roche totale (spectrométrie isotopes stables, analyses thermogravimétriques, spectrométrie gaz rares) à une diversité de matériaux primitifs du Système Solaire : chondrites, micrométéorites et échantillons d’astéroïde rapportés par les missions spatiales Hayabusa 2 (JAXA) et OSIRIS-REx (NASA).
Accrétion et différenciation planétaire
Parmi les caractéristiques chimiques qui distinguent les objets planétaires, l’état redox est non seulement celle qui montre le plus de variabilité, mais c’est aussi celle qui conditionne le plus l’habitabilité des planètes. Il est donc important de comprendre comment une planète acquiert son état rédox. Cette question est abordée à travers (i) une étude expérimentale du comportement thermodynamique du fer et du soufre en conditions réductrices (analogue à l’océan magmatique de Mercure, et possiblement d’une partie de la Terre), (ii) le développement et l’utilisation d’outils pour mesurer précisément l’état rédox de petits objets naturels (chondres, achondrites, micrométéorites) et (iii) l’exploration expérimentale d’un nouveau modèle de formation planétaire impliquant l’évaporation de poussière primitive. Ces résultats seront notamment fondamentaux pour comprendre le comportement des éléments volatils pendant l’accrétion et la différenciation planétaire.
Il est communément admis que le budget global des éléments volatils sur Terre a été forgé par les contributions de diverses sources cosmochimiques (nébulaires, chondritiques, cométaires), l’accrétion et les interactions complexes entre l’intérieur et la surface. D’autres processus de formation planétaire, comme la différenciation noyau-manteau, la cristallisation de l’océan magmatique et le dégazage précoce, ont également modifié les concentrations et les compositions isotopiques originales des éléments volatils piégés à l’intérieur des planètes telluriques. Nous étudions donc les effets des conditions de formation (la taille des planètes, i.e. les conditions pression-température, P–T; la fO2; les teneurs initiales en éléments volatils : H et S) sur les rapports élémentaires et isotopiques des éléments volatils (H, C, N et S) lors de la formation des noyaux planétaires en combinant des expériences de haute pression (piston cylindre) et des techniques analytiques (sonde ionique, spectromètres de masse à gaz). Le but final est d’utiliser ces nouvelles données pour reconstruire les compositions isotopiques en éléments volatils de la proto-Terre et de la proto-Mars (avant leur différenciation) afin de déterminer si ces éléments partagent une origine commune pour les deux planètes. Les données expérimentales sont comparées à la teneur et au rapport isotopique de l’azote (15N/14N) dans les météorites de fer magmatiques, représentatives du noyau des premières planètes du Système Solaire. Ces objets semblent enregistrer une dichotomie entre les météorites de fer de type “non-carbonées” (NC; rapports 15N/14N faibles) et “carbonées” (CC; rapports 15N/14N élevés). Ceci indique que les corps parents différenciés de ces objets, formés dans le Système Solaire interne et externe respectivement, ont accrété de l’azote avec une signature isotopique distincte. Cependant, nous cherchons à mieux comprendre si les concentrations et rapport isotopiques de l’azote très variables dans différentes météorites de fer résultent de processus dans la nébuleuse (condensation et évaporation), dans la nébuleuse et les corps parents (oxydation et réduction), ou exclusivement sur les corps parents (différenciation noyau-manteau, dégazage, impacts). Les pallasites, météorites constituées de métal Fe-Ni et d’olivine, montrent également la dichotomie NC-CC pour les anomalies isotopiques du chrome et de l’oxygène. La teneur et le rapport isotopique de l’azote dans des pallasites de type NC et CC sont analysés afin d’étudier les liens génétiques possibles entre différentes pallasites et météorites de fer. Ces données permettent d’améliorer notre connaissance des réservoirs d’azote inaccessibles (i.e., le noyau) des corps planétaires différenciés, et de retracer le comportement de cet élément au cours de l’accrétion et la différenciation planétaire.
La teneur et la composition isotopique des éléments à la fois volatils et sidérophiles (ex. germanium) des réservoirs silicatés des planètes et de la Lune a montré également l’importance des processus d’évaporation durant les stades d’accrétion, et de leur partage dans le noyau durant la différenciation métal-silicate. Savoir à quel degré ces éléments sont appauvris et leurs isotopes fractionnés dans le manteau en fonction des conditions thermodynamiques est une question clé. Nous travaillons à déterminer le fractionnement isotopique du Ge, sensible à l’état rédox et à l’évaporation, par (i) des expérimentations d’évaporation et de fractionnement métal-silicate, à faible pression et fO2 variables, et à haute pression, et (ii) des calculs ab-initio. Ces résultats sont confrontés aux données isotopiques en Ge d’échantillons silicatés planétaires.
Évolution de la Terre primitive
Les roches magmatiques préservées au sein des plus anciennes ceintures supracrustales sont les rares témoins de l’évolution géodynamique de la jeune Terre. A partir de l’enregistrement isotopique de ces anciennes roches, nous cherchons à caractériser (i) les mécanismes de différenciation liés à la cristallisation de l’océan magmatique, (ii) le rôle de ces processus primaires dans la genèse des hétérogénéités mantelliques (archéennes et actuelles) et (iii) leur impact sur la mise en place des premiers cratons. Ces observations permettent de mieux contraindre la structure interne de la jeune Terre et son évolution au cours des temps géologiques.
Etant donnée que la croûte terrestre eo-archéenne ne représente qu’une portion modeste (moins de < 10%) des roches actuellement exposées à la surface de notre planète, une large proportion de cette croûte primitive n’a pas survécu. Par conséquent, les rares échantillons de roches ignées dont nous disposons ne sauraient être considérés comme totalement représentatifs des terrains archéens. Afin de poursuivre l’étude de la croissance de la croûte primitive en s’affranchissant de ce biais d’échantillonnage nous étudions les méta-sédiments détritiques archéens orthoderivées, formés à partir de diverses sources, avant la fermeture d’un bassin sédimentaire.
Les épisodes de flux météoriques tardifs ont modifié la surface de la Terre et des planètes. Le bombardement intensif de 4.1 Ga à 3.8 Ga identifié par les cratères lunaires se serait poursuivi jusqu’à 2.8 Ga sur Terre. Par contre sur Terre, on ne dénote pas de cratères d’impacts très anciens de 4.1-3.8 Ga, peut-être par ce qu’ils ont été érodés. Les plus anciens enregistrements terrestres d’impact sont les affleurements de niveaux de sphérules d’impact de Barberton datés à 3.23 Ga (Afrique du Sud, forage BARB5 – ICDP 2012-2013), résultant de la condensation de gouttelettes du matériel impacté, et formées lors de la vaporisation durant l’impact. Les processus d’évaporation-condensation mis en jeu lors de ces évènements très énergétiques seront tracés par des évidences du fractionnement élémentaire et isotopique du germanium, élément volatil, dans ces niveaux de sphérules. En complément, l’étude du cratère d’impact de Rochechouart (207 Ma, Limousin, forage 2017) permet d’identifier les modifications de compositions géochimiques et isotopiques (ex. Ge) des roches impactées (brèches, basaltes fondus) afin d’apporter des contraintes sur les mécanismes de formation de ces cratères.
Etude des croûtes planétaires de la Lune, de Mercure et de Mars
Nous cherchons aussi à explorer l’enfance de la Terre grâce aux autres corps du Système Solaire (Lune, Mercure, Mars) qui, contrairement à notre planète, ont peu évolué depuis l’archéen. L’avènement des missions d’exploration spatiale, ces dernières décennies, a permis d’acquérir de nombreuses informations sur les propriétés chimiques et physiques des croûtes lunaire, mercurienne et martienne. Une faible portion de ces données a été exploitée à l’heure actuelle, mais elle soulève déjà des questions quant aux processus magmatiques ayant joué un rôle clé pendant les premiers millions d’années de ces corps (e.g. différenciation, volcanisme primitif). L’analyse des données de télédétection spatiale, acquises par les orbiteurs et robots envoyés sur place, permet d’appréhender la nature des croûtes primaires de ces corps, et les processus sédimentaires et magmatiques responsables de leur évolution. Les chercheurs du thème continuent à faire avancer l’interprétation de ces données par l’utilisation d’analogues terrestres, de mesures de référence en spectroscopie dans le visible et le proche infrarouge (VNIR) au sein du laboratoire, et le développement d’outils de modélisation spectrale.
Missions spatiales
Plusieurs membres du thème participent à de nombreux consortiums dédiés à des missions spatiales que ce soit pour l’analyse d’échantillons extraterrestres qui vont être ramenés sur Terre (Chang’E-5, Hayabusa 2, OSIRIS-REx) ou pour le traitement de données récoltées in situ (Rosetta, ExoMars2022, Luna-25) ou par télédétection (e.g., Bepi-Colombo, Mars Express, etc.). L’expertise variée des membres du thème recoupe l’étude de divers objets : les petits corps (astéroïdes, comètes) mais aussi planètes rocheuses (Mars, Mercure) et la Lune.
VIE DU THÈME
Thèses en cours
Marine Joulaud – Caractérisation multi-échelle des régolites de la Lune et de Mercure par imagerie et modélisation numérique
Direction : Pascal Allemand & Vincent Langlois (Université Lyon 1), Jessica Flahaut & Evelyn Füri
Baptiste Le Bellego – Approche expérimentale du fractionnement isotopique du germanium dans
les conditions de formation du noyau d’accrétion des planétésimaux.
Direction : Béatrice Luais & Célia Dalou
Belen Muñoz-Rojas – Rhéologie des coulées mafiques Andines comme analogue du volcanisme martien
Direction : Jessica Flahaut & Mary Ford (CRPG), Patricia Larrea (Universidad de Chile)
Julie Gamblin – L’azote dans les météorites riches en métal : distribution et évolution de l’azote dans le disque protoplanétaire
Direction : Evelyn Füri & Béatrice Luais
Clarisse Peignaux – Identification et origine des granitoïdes martiens par spectroscopie infrarouge
Direction : Jessica Flahaut & François Faure
Mahaud Chavanieu – Carbon and Sulfur Isotopic fractionations during magma ocean outgassing: comparison of Earth’s and Mars’ primitive atmosphere.
Direction : Célia Dalou & Béatrice Luais
Thèses soutenues
8 mars 2024 – Marie Barthez – Apport de la spectroscopie dans l’infrarouge proche (VNIR) à l’étude de l’origine et du mode de formation des roches feldspathiques martiennes.
Direction : Jessica Flahaut et Raphaël Pik
8 decembre 2023 – Dorian Thomassin –Origine de l’hydrogène dans les phases de haute-température des chondrites.
Direction : Laurette Piani/ Yves Marrocchi
29 mars 2023 – Maxime Piralla – Origine et chronologie des premiers objets du système solaire.
Direction : Johan Villeneuve / Yves Marrocchi
17 mars 2023 – Gabriel Pinto – Condition de formation et d’agglomération de poussière dans le système solaire primitif.
Direction : Yves Marrocchi
14 mars 2023 – Nicolas Schnuriger – Conditions redox de la formation des chondres et de leurs précurseurs.
Direction : Camille Cartier / Yves Marrocchi
2 décembre 2022 – Matthieu Almayrac – Noble gas behavior in cometary ices under irradiation.
Direction : Bernard Marty / Laurette Piani
8 avril 2022 – Marion Auxerre – Cristallisation des olivines dans les chondres barrés et macro-porphyriques.
Direction : François Faure
14 décembre 2021 – Cécile Deligny – Chronologie et origine des éléments volatils dans le Système Solaire interne : Contraintes grâce à l’analyse in-situ des achondrites.
Direction : Evelyn Füri / Etienne Deloule
18 décembre 2020 – Julien Boulliung
Solubilité, spéciation et diffusion de l’azote dans les verres et silicates fondus.
Direction : Evelyn Füri / Yves Marrocchi
30 juin 2020 – Guillaume Florin
Condensation et évolution du métal Fe-Ni dans le Système Solaire jeune : systématiques des isotopes du germanium et des éléments sidérophiles dans les chondrites primitives (chondrites Ordinaires et Bencubbinites).
Direction : Béatrice Luais (CRPG) / Tracy Rushmer (Université de Macquarie, Sydney, Australie) / Olivier Alard (Géoscience Montpellier)
Grands projets
ERC IRONIS – Evelyn Füri – 2023/2028
ANR CSI-Planet – Célia Dalou – 2023/2027
CNRS-IRP international ImpactGEM – Béatrice Luais – 2023/2028
ANR PlanetGEM – Béatrice Luais – 2021/2025
ANR MARS-Spec – Jessica Flahaut – 2021/2024
ANR HYDRaTE – Laurette Piani – 2020/2024
ANR CASSYS – Johan Villeneuve – 2019/2023
ERC VOLATILIS – Evelyn Füri – 2017/2022
ERC PHOTONIS – Bernard Marty – 2017/2022
Grand public
Livres :
EN AVANT MARS ! co-écrit par Nicolas Beck, Jessica Flahaut, Sylvain Breton et paru en 2022 aux édition EDP. Livre sur l’histoire et l’avenir de l’exploration martienne.
Articles des chercheurs du thème sur le site The Conversation :
- Avec Mars, une nouvelle ère pour la recherche d’échantillons extraterrestres (publié le 19/02/2021)
- Récit animé : 50 ans de missions spatiales et un avenir à écrire (publié le 19/02/2021)
- Why is there water on Earth? (publié 11/02/2021)
- Why is the Earth blue? (publié 03/02/2021)
- Pourquoi y a-t-il de l’eau sur Terre ? (publié le 18/10/2020)
- La Terre a-t-elle toujours été bleue ? (publié le 18/10/2020)
Animations à l’hôpital d’enfants CHU Nancy-Brabois avec l’association Les p’tits cueilleurs d’étoiles
L’association Les p’tits cueilleurs d’étoiles propose des activités autour de l’espace et des météorites aux enfants hospitalisés.
Spectacle vivant — Après tout (création 2020-2021), compagnie Présomption de présence
Création musicale et chorégraphique sur le thème de l’enfance de la Terre, depuis son accrétion, sa différenciation et la stabilisation de ces enveloppes externes, jusqu’à l’évolution des formes de vie primitives à sa surface et les grandes extinctions. Plusieurs travaux de recherche récents des chercheurs du CRPG (âge des chondrites, évolution de l’atmosphère primitive, stabilisation de la croûte continentale, origine de l’eau) ont inspiré l’écriture des textes présentés lors de ce concert chorégraphique.
Site de la création – https://presomptionsdepresences.com/Apres-tout-1
Site de la compagnie – https://presomptionsdepresences.com/
Cafés Cosmo-Planéto
Cafés Cosmo-Planéto à venir :
Date et heure | Description |
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10 janvier 2025 13:15 |
Marwane Mokhtari (ENS Lyon) Conditions de formation des composants chondritiques : expériences et modèles |
Cafés Cosmo-Planéto passés :
Date et heure | Description |
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4 février 2022 10:00 |
Junko Isa (ELSI, Japan) Aqueous Alteration on Asteroids Simplifies Soluble Organic Matter Mixtures |
Date et heure | Description |
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2 décembre 2021 16:00 |
Jan Hellman (University of Maryland, USA) Tellurium isotopes / Origin of volatile element depletion among carbonaceous chondrites |
Date et heure | Description |
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19 novembre 2021 13:15 |
Lisa Krämer-Riuggu (CEREGE, Marseille) Aqueous alteration of meteorites: a tracer of water circulation on extraterrestrial bodies |
Membres du thème
Chercheurs :
Post-doctorants :
Doctorants :
Publications récentes des chercheurs du thème
Origin of hydrogen isotopic variations in chondritic water and organics
Piani, L. ; Marrocchi, Y. ; Vacher, L.G. ; Yurimoto, H. (2021) Earth and Planetary Science Letters, 567, 117008