La plateforme Microscopie et microsonde électronique (MeMi) du CRPG permet l’imagerie qualitative, semi-quantitative et quantitative de matériaux géologiques terrestres, extraterrestres, et expérimentaux. Elle met en œuvre un microscope électronique ainsi qu’une microsonde électronique.

Au niveau local, la plateforme émarge au sein des réseaux ANATELo de l’OSU OTELo, ICÉEL de l’Institut Carnot et est soutenue par le labex Ressources21.

Réserver un accès aux instruments (utilisateurs CRPG)

Consulter les standards disponibles

équipements

Photographie de la sonde électronique JEOL JXA 8230 au CPRG

Microsonde électronique (EPMA)
JEOL JXA 8230

Description :

Le CRPG s’est doté en 2021 d’une microsonde électronique (EPMA) de type JEOL JXA 8230. Cette machine est dédiée à la cartographie chimique quantitative. Le canon à électrons fonctionne avec un filament de tungstène (W), et la tension d’accélération peut être établie entre 0.2 et 30kV selon les usages.

Cette sonde est équipée de 5 spectromètres à dispersion de longueur d’onde (WDS), chacun comportant 2 ou 4 cristaux monochromateurs et un compteur de rayons X de type P-10 ou au Xénon. Cette configuration permet des analyses quantitatives précises et in-situ sur les éléments chimiques allant du Bore jusqu’à l’Uranium. De plus, un spectromètre à dispersion d’énergie (EDS) permet une identification élémentaire rapide et peut-être combiné aux autres spectromètres pour des analyses simultanées sur des éléments en concentration très différentes.

Des détecteurs d’électrons secondaires (SE) et d’électrons rétrodiffusés (BSE) permettent d’acquérir des images avec des grandissements allant de 40 à ~100 000.

Les images BSE révèlent des contrastes de composition basés sur la masse moléculaire (Z moyen) de l’échantillon au niveau de l’analyse. Un détecteur de cathodoluminescence (CL) panchromatique est également attaché à cet appareil et révèle très efficacement les défauts et zonations dans les cristaux (olivine, quartz, zircons, apatites par exemple…).

La résolution spatiale va dépendre des conditions employées mais peut être estimée à environ 1µm3 pour des analyses classiques de silicates, ce volume étant d’autant plus réduit que la tension d’accélération sera faible et l’échantillon dense. Toutefois, si des éléments très mobiles doivent être quantifiés (alcalins, …), un mode défocalisé peut être appliqué (jusqu’à 20 µm de diamètre).

Les limites de détection vont également dépendre des conditions analytiques (plus élevées pour les éléments légers de Bore à Fluor) et généralement comprises entre 10 et 200 ppm.

Le large éventail d’éléments analysables implique également un catalogue de standards très fourni et très bien caractérisés.

Les échantillons à analyser doivent être solides et préférentiellement sous forme de lames minces ou de sections (idéalement de 1 pouce de diamètre) parfaitement polies. Pour les échantillons non conducteurs (roches naturelles, échantillons silicatés expérimentaux, …) une métallisation au carbone de 20 – 30 nm est nécessaire pour éviter que les électrons incidents ne s’accumulent à la surface et ne dégradent les résultats.

Mesures possibles :

  • Analyses quantitative simple point par point : tous les éléments présents seront quantifiés afin d’obtenir la composition de l’échantillon à l’endroit de l’analyse (zone de ~ 1 à 20 µm de diamètre)
  • Cartographies élémentaires qualitatives et quantitatives : la répartition spatiale (2D) des éléments sélectionnés sera obtenue en balayant la surface de l’échantillon et sera représentée sous forme de cartes pour chaque élément ou en combinaison. Des cartes chimiques de plusieurs centimètres peuvent être obtenues.
Photographie du MEB JEOL 6510 au CRPG

Microscope Electronique à Balayage (MEB)
JEOL 6510

Description :

Depuis 2010 , le CRPG héberge un Microscope Electronique à Balayage (MEB) de type JEOL 6510 et fonctionnant avec un filament de tungstène. Cet équipement principalement tourné vers l’imagerie, est équipé d’un détecteur d’électrons secondaires (SE) et d’un détecteur d’électrons rétrodiffusés (BSE) qui permettent d’acquérir des images électroniques de très bonne qualité avec un grossissement allant jusqu’à 50 000 fois (dépendant des conditions analytiques).

Il est également équipé d’un détecteur de cathodoluminescence Gatan pour observer les structures minérales. Un système EBSD Bruker CrystAlign 400 avec détecteur e-Flash est également installé sur cet appareil.

La gamme de tension d’accélération est vaste (0.2 à 30kV) et le courant de sonde plus faible que sur la microsonde électronique (typiquement quelques pA contre quelques dizaines ou centaines de nA) ce qui permet l’observation de matériaux plus fragiles.

Une analyse chimique semi-quantitative rapide est également possible grâce à la présence d’un détecteur de rayons X de type EDS (spectrométrie en dispersion d’énergie) Bruker XFlash 5030 de 30 mm².

Les échantillons étudiés doivent être solides (roches, échantillons synthétiques, métaux, …) et doivent être conducteurs ou métallisés en surface afin d’évacuer les charges électriques inhérentes au bombardement électronique. Il faut également que ces échantillons supportent le vide (~10-5 mbar), ce MEB ne pouvant pas travailler en vide partiel.

Il est possible d’observer des échantillons non polis même si les résultats seront bien meilleurs sur des sections polies ou des lames minces.

De plus, la grande chambre de ce MEB permet d’y introduire des échantillons de plusieurs centimètres (en s’assurant toutefois de la conduction électrique de la surface) et en fait donc un instrument très versatile.

Utilisations possibles :

  • La reconnaissance rapide de phases minéralogiques sur des échantillons naturels ou synthétiques.
  • La mise en évidence de textures et de structures minéralogiques.
  • L’acquisition de cartes électroniques et de répartition élémentaire avec possibilité de programmation de plusieurs images et reconstruction d’une carte globale.
  • La caractérisation des échantillons destinés à être analysés par d’autres instruments (SIMS, LA-ICPMS, EPMA…) et la vérification des positions des points d’analyse a posteriori.

Accès : L’accès à la plateforme se fait sur demande auprès des responsables qui évaluent la faisabilité du projet (contacter les responsables par mail ou via le formulaire de demande ci-dessous).

Tarifs : contacter les responsables de la plateforme.

Formulaire de demande :

    membres

    Photographie de Pierre Bouilhol
    Pierre Bouilhol
    Photographie de Camille Cartier
    Camille Cartier
    Photographie de Célia Dalou
    Célia Dalou
    Photographie de Karine Devineau
    Karine Devineau
    Photographie de François Faure
    François Faure
    Lydéric France
    Photographie de Andrey Gurenko
    Andrey Gurenko
    Photographie de Yves Marrocchi
    Yves Marrocchi
    Photographie de Laurette Piani
    Laurette Piani
    Photographie de Laurent Tissandier
    Laurent Tissandier
    Photographie de Johan Villeneuve
    Johan Villeneuve

    Publications récentes / majeures de la plateforme

    A venir